Kissimani et les Arts : Une empreinte discrète mais profonde
Depuis près de dix ans, un constat s’impose sans bruit mais avec évidence :
dans presque chaque domaine artistique ou sportif des Comores, un nom revient,
une origine revient — Kissimani.
Qu’il soit sur un terrain de foot, derrière une caméra, un micro ou un écran de
montage, le sang de Nkourani-Sima
coule dans les veines de talents affirmés. Ce n’est ni une tendance, ni un
hasard. C’est une réalité enracinée, celle d’un village qui rayonne à travers ses enfants.
Dans le sport, le nom de Fahad Hassan résonne encore dans les
tribunes du FC Malé. Défenseur central, champion de Ngazidja en 2019, il a été
un pilier des “Rouges de Malé”. Une carrière qui inspire.
Dans la musique, difficile de ne pas
évoquer Abam, membre essentiel du
collectif 9.13 Music. Auteur et artiste, il a marqué son temps avec
des titres comme "TSI KOZA"
en feat avec 22Williams. Aujourd’hui marié et discret, son influence demeure
dans les souvenirs et les playlists.
Dans l’art visuel, Yaz Wild, issu du collectif ArBlue, est l’œil derrière les pochettes d’albums marquants comme “Panga” de Killamen ou “Fataha” de Nasblk. Son style unique
s’exporte, et son nom commence à circuler bien au-delà des frontières
comoriennes.
Dans la coiffure, on a Djongo, de son vrai nom, Abdoul-Wahab Ahmed Abdou, élu Awards de la coiffure au masculin de l’année 2023, par le congrès de l’esthétique et de la coiffure. Il est aussi le petit frère de Abam
Du côté vidéo, MousTadjir, alias
Mous, fait son chemin au sein d’Interface
Prod. Cousin de Yaz, il mêle talent et constance, avec une signature
visuelle propre qui fait de lui un nom respecté dans l’univers de la
réalisation.
Et désormais, place à la nouvelle
génération féminine : Anzlat,
récemment apparue comme modèle dans le clip de Nasblk, prouve que les femmes de Kissimani savent aussi s’affirmer
dans l’image et l’esthétique.
Et comment ne pas citer Asf Dine ou Sauvage King, figures montantes de la
scène musicale comorienne, ancrées dans une expression artistique sincère,
marquée par l’histoire, la rue, et l’espoir.
Kissimani, ce n’est pas qu’un village.
C’est une force tranquille, une graine plantée dans l’âme de chaque artiste qui
y puise ses racines. Une preuve que, dans l’ombre ou la lumière, la culture comorienne peut compter sur ses
enfants pour briller.